Le Pinel suffira-t-il à doper le marché immobilier ?
Le secteur de la construction est en berne et l'offre locative en souffre.
Le gouvernement français a donc décidé de revoir les dispositifs d'incitation à l'investissement locatif en remplaçant celui de la loi Duflot par celui de la loi Pinel.
Mais est-ce que cela sera suffisant pour réellement relancer le secteur du bâtiment ?
Vers une relance ?
Le dispositif Pinel est une mesure incitative qui permet aux futurs acquéreurs d'un logement désireux de le mettre en location de recevoir en retour une réduction d'impôt.
Celle-ci peut être comprise entre 6% et 21% selon la durée de location du logement qui doit être au minimum de six ans. Pour obtenir la réduction d'impôt maximale, il faut qu'il soit à la location pendant douze ans.
Dans les grandes lignes, il ressemble au dispositif précédent. Toutefois, il y a une première différence de taille, c'est la possibilité de louer le bien fraîchement acquis à un membre de sa famille, ce qui ne donnait droit à aucun avantage jusqu'à là.
On voit donc bien tout l'intérêt de cet assouplissement. Des parents peuvent être par exemple tentés par l'acquisition d'un appartement qu'ils pourront louer à leurs enfants pendant leurs études, puis à d'autres personnes une fois que ceux-ci n'en auront plus l'usage. Cela permet de se constituer un capital et de faire des économies relativement importantes.
Toutefois, il y a des limites à ce dispositif, à commencer par son plafonnement qui est de 300 000 euros et de 5500 €/m². Ainsi, pour l'achat d'un studio 24 m², l'assiette prise en compte pour le calcul de la réduction d'impôt est de 24 x 5500 = 132 000 euros.
Alors, est-ce que les particuliers vont se laisser tenter ? La tendance semble indiquer que oui, et le gouvernement espère d'ailleurs ainsi écouler cinquante milles logements en 2015, soit quinze milles de plus que pour cette année.
Sur le terrain, on constate effectivement un engouement certain, car en plus des taux bancaires particulièrement bas, ce dispositif est nettement plus rentable que celui prévu par la loi Duflot. Le nouveau zonage mis en place est également un facteur dopant car les plafonds de loyers autorisés ont très nettement été relevés dans mille cent quatre-vingt communes.
Ainsi, des communes comme Aix en Provence ou Marseille sont ainsi passées de la zone B1 à 10 euros le mètre carré à la zone A à 12,42 euros le mètre carré.
En conclusion, il est fort à parier que ce nouveau dispositif atteigne son objectif et donc booste le marché de l'immobilier locatif en France en 2015 en raison de sa rentabilité nettement supérieure au dispositif Duflot.
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