Connaître son rythme veille-sommeil pour être en forme


 Validé le 26/11/2013    2215 vues


Connaître son rythme veille-sommeil pour être en forme

Le rythme circadien de l'alternance veille-sommeil a longtemps été négligé. Pourtant, il conditionne notre vigilance et nos performances.

De nombreux individus sont soumis à des horaires de travail qui ne correspondent pas à leur état de vigilance.

Notre rythme veille-sommeil est basé sur une périodicité d'environ 24 heures, circadienne (circa : environ, dies : jour). Il est relativement stable pour un individu au cours de sa vie.

Ainsi, à partir des différents "stades" ou "états de sommeil", on a observé chez l'individu normal des cycles de sommeil au cours de la nuit, et on en a dressé un tableau ou hypnogramme.

Chaque cycle dure de 90 à 100 minutes, est relativement fixe pour un individu donné, commence par du sommeil lent et se termine à la fin d'une période de sommeil paradoxal.

Chaque nuit comporte quatre à cinq cycles de sommeil

Ces stades ont une distribution particulière : il y a une prédominance de sommeil lent dans les premiers cycles de sommeil, qui a tendance ensuite à disparaître au cours de la nuit pendant que la quantité de sommeil paradoxal, à l'inverse, augmente.

Le sommeil pourrait être induit par l'accumulation d'un facteur "hypnogène" (générant le sommeil) pendant la journée, qui diminuerait ensuite pendant le sommeil.

Les rythmes circadiens sont d'origine endogène, puisqu'ils persistent en l'absence de repères temporels externes. En situation normale, ce rythme est synchronisé sur 24 heures par les indicateurs temporels externes (lumière, nourriture...).

En condition d'isolement temporel, sa périodicité est légèrement décalée (environ 25 heures). Il dépendrait d'un pacemaker principal situé au niveau des noyaux supra-optiques (c'est-à-dire un régulateur situé dans le cerveau).

Chaque individu a des caractéristiques circadiennes qui lui sont propres

La quantité de sommeil nécessaire peut être très variable : de cinq heures à neuf heures pour certains, qui se contentent de peu de sommeil et il faut se méfier de ne pas prendre cela pour un problème d'insomnie. D'autres, ne pouvant réduire leur quantité de sommeil, sont souvent handicapés quand ils ont "mal dormi''.

La dimension matin-soir est aussi relativement fixe : certains sont "du matin", et ont besoin de se coucher tôt, d'autres sont "du soir", ont du mal à s'endormir le soir et ne peuvent se lever le matin.

Ils ont souvent du mal à s'adapter à leurs horaires de travail d'autant plus que l'amputation du sommeil du matin par réveil précoce est souvent plus préjudiciable que celle du soir. Ils ne doivent pas être tentés de prendre des hypnotiques pour dormir.

Dans la journée, il existe pour chaque individu des variations du niveau de vigilance qui sont en relation avec sa typologie matin-soir et sa température corporelle.

Une origine génétique a été mise en évidence dans la régulation circadienne de l'alternance veille-sommeil. Il est probable que notre horloge interne soit déterminée de manière génétique.

Une meilleure connaissance de ces données est nécessaire pour mieux adapter l'homme aux nécessités de son travail. Certaines pathologies du sommeil ont de plus un déterminisme génétique qui offre de grandes perspectives thérapeutiques.

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