Aucun test de paternité pour Juan Carlos, le roi d’Espagne


 Validé le 29/04/2015    751 vues


Aucun test de paternité pour Juan Carlos, le roi d’Espagne

L’affaire a été prise en main par deux tribunaux civils espagnols en octobre dernier, puis par le tribunal suprême.

Bien que la presse espagnole s’intéresse très rarement à la vie intime de ses dirigeants, cette nouvelle a fait parler d’elle et a paru même dans le journal américain, New York Times, septembre dernier.

Pour rappel : deux demandes de reconnaissance de paternité adressée au roi

À la plus grande surprise des Espagnols et du reste du monde, les annonces d’Alberto Sola Jimenez, originaire de Catalan, et d’Ingrid Jeanne Satiau, une Belge, ont fait polémique sur la toile et sur certains journaux nationaux.

En effet, ces deux inconnus se sont présentés comme les enfants du roi, issus de ses relations extraconjugales.

Ces derniers n’ont pas hésité à adresser leur demande d’examen aux tribunaux civils de la capitale espagnole.

Représentés par une avocate commune, Begona Antonio Gonzalez, ils réclament à être reconnus en tant qu’enfants illégitimes de l’ancien souverain et donc à démontrer leur lien de consanguinité.

Mais la saisine des deux tribunaux a été infructueuse pour Satiau et Solé, car leur requête a été refusée.

Bien évidemment, le souverain bénéficie d’une haute protection sur tous les domaines et l’article 56 de la constitution espagnole affirme d’ailleurs que "La personne du roi est inviolable et n’est pas sujette à responsabilité".

Et l’un des tribunaux saisis explique dans sa décision que "Cette disposition constitutionnelle, reprenant la tradition historique et internationale, attribue au roi un statut de protection spéciale qui lui confère inviolabilité et irresponsabilité".

Il serait donc impossible aux deux demandeurs d’invoquer la responsabilité pénale du roi ou encore de porter plainte contre lui.

Une demande de test de paternité

Face aux jugements des tribunaux civils saisis par les prétendus enfants adultères du roi, ils n’ont pas abandonné.

D’ailleurs, Mme Ingrid, la Belge de 48 ans et Mr Alberto, un catalan de 56 ans a déjà réalisé des tests ADN en juin 2014 afin de vérifier s’ils sont de la même fratrie ou pas.

D’après El Mundo, le célèbre journal espagnol, leur taux de consanguinité n’est pas des moindres, car il atteint les 91 %.

Ce serait donc une preuve scientifique irréfutable ?

Ils ont également demandé à l’ancien monarque de faire un test de paternité pour effacer les moindres doutes et démontrer ainsi qu’ils ne sont pas que des charlatans.

Mercredi 11 mars, le tribunal suprême espagnol a enfin communiqué sa décision en ce qui concerne la suite de l’affaire et n’a pas accepté leur requête.

Sans avoir changé de motifs, la juridiction a précisé encore une fois que la personne du roi est inviolable.

C’est certain que le tribunal constitutionnel va à son tour contester la demande des prétendus enfants de l’ancien souverain espagnol.

Juan Carlos ne serait donc pas contraint de réaliser un test de paternité.

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